Bouge ta langue !

Créé par Issue de secours à l’occasion du festival OUPS ! Bouge ta langue ! – autour des écritures d’ici et d’ailleurs en langues française. Mai 2013

Bouge ta langue ! est un spectacle qui joue avec les langues françaises parlées et écrites dans le monde. A partir de textes d’auteurs francophones, Bouge ta langue ! explore les écritures théâtrales et poétiques en musique.

Sur scène un homme et une femme se rencontrent, cherchent un accord fragile entre la musique et les sonorités des mots. Ils établissent un lien amoureux où l’attirance alterne avec la répulsion, au gré de leurs difficultés à se comprendre. A l’image des relations entre le « français de France » et celui des pays francophones, le pouvoir, la domination et les réminiscences d’un passé colonial viennent perturber l’expression de leur désir et d’un amour possible.  Ce spectacle est une invitation aux jeux de la langue, à travers la musique et les corps dansants.

Texte de Édith Azam, Hakim Bah, Aimé Césaire, Gérald Chevrolet, Koffi Kwahulé, Jean-Frédéric Messier, Lolita Monga, David Paquet, Jean-Luc Raharimanana, Laurence Vieille
Mise en Scène : Pierre Vincent
Avec : Nathalie Bastat, Dâwa Litaaba-Kagnita
Conception :Pascale Grillandini
Scénographie : Bernard Vincent
Création musicale : Dâwa Litaaba-Kagnita

EXTRAITS

« Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais : Embrassez-moi sans crainte… Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai. »
Et je lui dirais encore :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »
Le cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire
Ascension.
Ils semblent, bien que les corps soient relativement proches l’un de l’autre, ne pas se
rendre compte/ne pas tenir compte de la présence de l’autre.
Chacun est dans sa bulle, heureux ; les yeux mi-clos, ils exécutent de manière symétrique,
et sans même s’en apercevoir, les mêmes minuscules petits mouvements de danse.
Ballet léger de corps en apesanteur. Imperceptiblement au diapason l’un de l’autre.
Heureux.
Ascension. »
Blue Scat de Koffi Kwahulé

« De là où je parle, le scandale doit se justifier, le cri doit s’expliquer, et je ruse, je n’aborde pas de front les oreilles qui m’écoutent, je dois ménager les susceptibilités, ne pas traumatiser avec des histoires à l’africaine qui dérangent les consciences, mes mots dansent n’est-ce pas ? Quelle incroyable inventivité ! La fusion de l’oralité et de l’écriture ! la rencontre des traditions et de la modernité ! »
Des ruines de Jean-Luc Raharimanana.

Menu